Si les packagings des produits alimentaires servent avant tout à protéger les aliments, ils ont également une autre fonction : vous informer. Les emballages sont couverts de précieux indicateurs au point qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Entre la valeur énergétique, le Nutri-Score, la DDM (autrefois nommée la DLUO), les IGP et le score NOVA, vous auriez bien besoin d’un décodeur ! Bio par Nature vous aide à décrypter les étiquettes de vos produits alimentaires préférés !
Pourquoi y a-t-il autant d’informations sur les emballages ?
Les emballages doivent répondre à des règles strictes, en mentionnant la composition exacte des produits. En France et dans le reste de l’Europe, l’étiquetage de produits alimentaires répond à de nombreuses exigences, notamment au règlement INCO qui codifie, simplifie et clarifie l’étiquetage des denrées alimentaires commercialisées au sein de l’Union Européenne. Certaines informations doivent obligatoirement figurer pour des raisons de transparence (origine des produits) et de composition (composition et détail des ingrédients, identification des potentiels allergènes). Voici les différentes mentions susceptibles de coexister, selon la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) :
- La dénomination de vente, c’est-à-dire la description du produit (indépendamment de sa marque), par exemple : « lait concentré ».
- La liste des ingrédients, à savoir l’intégralité des composants utilisés pour la fabrication du produit, y compris ceux qui peuvent s’y trouver à l’état de traces. Ils sont hiérarchisés par ordre décroissant, en fonction de la quantité utilisée lors de la fabrication. Le principal ingrédient est inscrit en premier, puis le second, ensuite le troisième et ainsi de suite. Un pourcentage est parfois ajouté. Lorsqu’un ingrédient donné est composé de plusieurs autres ingrédients, ces derniers sont ajoutés entre parenthèses. Par exemple : sauce Béchamel (lait, beurre, farine, sel, poivre).
- La quantité du produit exprimée en grammes, millilitres, poids net ou égoutté, etc.
- La DLC (date limite de consommation) ou la DDM (date de durabilité minimale) en fonction de la nature des denrées périssables. La DLC est reconnaissable à l’intitulé « À consommer jusqu’au… » suivi du jour, du mois et de l’année. Il est préférable de ne pas consommer le produit après cette date. La DLUO est indiquée par la mention « À consommer avant fin … ». Il est possible de consommer sans danger le produit après l’échéance, mais ses qualités gustatives et/ou nutritionnelles ne sont plus garanties.
- L’origine, pour certains ingrédients uniquement (produits d’élevage, fruits et légumes, poisson, etc.). Il ne faut pas confondre cette mention avec l’IGP (Indication Géographique Protégée) qui est un label de qualité mettant en avant les produits d’un terroir ou d’un territoire donné.
Pour avoir plus d’informations sur ce que vous mettez dans vos assiettes :
Comment interpréter les informations nutritionnelles ?
Les valeurs nutritionnelles permettent de déterminer l’apport calorique d’un aliment et sa teneur en macro-nutriments (lipides, dont saturés, glucides, dont sucres et protéines), en fibres, en sel et en micronutriments (vitamines et minéraux). Elles sont donc très importantes pour les personnes qui font attention à leur assiette ou doivent suivre une alimentation particulière. Voici un exemple de tableau nutritionnel pour les aliments.
Source : https://www.clcv.org/infos-sur-vos-produits/linformation-nutritionnelle
La valeur énergétique correspond à l’apport calorique de l’aliment, exprimé en kilocalories (kcal) ou en kilojoules (kJ). Si l’on se réfère à l’étiquette, la consommation de ce produit apporte 78 kcal.
Ici, le terme « glucides dont sucres » regroupe les sucres naturellement présents ainsi que les sucres ajoutés. Autrement dit, la quantité de glucides est de 5,0 gr.
La problématique est un peu similaire pour les matières grasses. Les acides gras saturés, principalement issus des graisses animales ou des huiles de coco ou de palme, contribuent à augmenter le LDL-cholestérol lorsqu’ils sont consommés en grande quantité. Les acides gras mono ou polyinsaturés contiennent des Oméga-3, 6 et 9 qui ont des effets bénéfiques sur l’organisme. Il vaut mieux veiller à un bon équilibre entre ces différents types de lipides.
Le Nutri-Score et le score Nova : des indicateurs fiables pour différencier les aliments sains ?
Pour pallier les difficultés d’interprétation des tableaux de valeurs nutritionnelles, Santé publique France a créé un nouvel indicateur mis en place en 2017, celui-ci permet de déterminer d’un seul coup d’œil la qualité nutritionnelle d’un produit. Il s’agit du Nutri-Score. Vous l’avez très certainement déjà remarqué en faisant vos courses ! Il se présente sous la forme d’un logo permettant d’attribuer une note comprise entre A et E : A et B sont les plus équilibrés et peuvent être consommés très régulièrement ; C et D sont à consommer en quantité modérée ; quant à E, il regroupe les produits les moins équilibrés qui doivent idéalement être consommés rarement.
L’avantage de ce classement est qu’il est immédiatement compréhensible, y compris par les enfants déjà habitués à recevoir des notes !
Source : https://www.mangerbouger.fr/
Comment la note est-elle calculée ?
Le Nutri-Score scrute la composition d’un produit pour mettre en balance l’équilibre entre les nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes, légumes secs, etc.) et les nutriments à limiter (calories, acides gras saturés, sucres, sel). Si le produit contient davantage d’ingrédients à privilégier que d’ingrédients à limiter, son Nutri-Score sera nécessairement meilleur. Bien sûr, ce système de notation est conçu pour s’adapter à la nature même de l’aliment. On n’utilise pas les mêmes critères pour évaluer une purée de carotte que pour noter un fromage !
Bon à savoir : Vous avez sans doute remarqué que le Nutri-Score n’était pas systématiquement affiché sur tous les produits. En effet, son affichage est une démarche volontaire.
Le Nova Score
Plus rarement utilisé en France et pourtant bien utile pour aider les consommateurs à se repérer, le Nova Score se donne pour objectif de distinguer les aliments bruts des aliments transformés.
Source : https://comprendre.ethicadvisor.org/blog/le-nova-score-pour-moins-d-aliments-ultra-transformes
- 1 : Aliments non transformés ou mélangés (épices, graines)
- 2 : Ingrédients cuisinés (transformés culinairement)
- 3 : Aliments transformés industriellement (raffinés)
- 4 : Produits ultra-transformés (bonbons, soupes déshydratées, margarine, sodas et boissons énergisantes)
Si vous souhaitez réduire votre consommation de produits transformés, vous pouvez vous régaler avec notre gamme de produits transformés minimalement: graines, noix, légumineuses, riz, pâtes, farines, purée de fruits, etc.
Si les indicateurs qui figurent sur les emballages des produits alimentaires sont de bons points de repère au quotidien pour équilibrer ses repas, ils ne sont pas nécessairement à prendre pour argent comptant. Une alimentation équilibrée, intégrant des repas fait-maison à partir d’ingrédients sains et peu transformés, vaut toutes les bonnes notes !
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