Le terme “pseudo-céréale” peut intriguer : il désigne des plantes dont les graines, bien qu’issues d’une autre famille botanique que les graminées, s’utilisent en cuisine comme des céréales. Quinoa, sarrasin, amarante… Ces graines polyvalentes trouvent aujourd’hui leur place dans une alimentation variée, accessible et sans gluten. Dans cet article, on vous emmène explorer ce qu’est une pseudo‑céréale, pourquoi elles méritent une place de choix dans nos assiettes, comment les cuisiner, et comment les intégrer simplement au quotidien.
Définition et distinctions : céréale, pseudo‑céréale, légumineuse
Une céréale est une plante de la famille des graminées dont on consomme le grain : blé, riz, maïs, avoine, millet, orge, épeautre… En revanche, une pseudo‑céréale n’est pas une graminée : c’est une plante dicotylédones dont on récolte la graine, mais qu’on utilise comme une céréale. Le quinoa, l’amarante ou le sarrasin sont des exemples classiques.
On les appelle donc “pseudo” parce qu’elles semblent être des céréales par leur utilisation (grain, farine, cuisson, pain…) mais botaniquement elles en sont éloignées.

Pourquoi cette distinction importe
- Parce que diversifier les grains (céréales + pseudo‑céréales) enrichit l’alimentation humaine, notamment dans une stratégie “manger autrement”.
- Parce que les pseudo‑céréales peuvent proposer un profil nutritionnel différent, notamment un meilleur profil en acides aminés (la partie protéinée), et souvent des teneurs plus intéressantes en fibres et en minéraux.
- Parce que certaines personnes cherchent des alternatives sans gluten, une protéine naturellement présente dans certaines céréales comme le blé.
Les principales pseudo‑céréales à connaître et à savourer
Les pseudo‑céréales séduisent par leur richesse nutritionnelle, leur polyvalence en cuisine et leur absence naturelle de gluten. Voici les trois pépites à intégrer dans vos placards.
Quinoa
Le quinoa est sans doute la pseudo‑céréale la plus populaire aujourd’hui. Facile à cuire, il se prépare en 15-20 minutes et se déguste chaud ou froid.
Pourquoi l’adopter ?
- Il est sans gluten, donc adapté aux régimes spécifiques et facile à digérer.
- Il contient les 9 acides aminés essentiels, dont la lysine, un acide aminé rare dans les céréales.
- Il est source de fibres (1 portion classique de 60 g couvre environ 15 % des apports conseillés pour la journée).
- Il a un goût légèrement noisetté, parfait pour des salades, des plats chauds ou des porridges.
👉 À tester : le quinoa Bio par Nature, idéal en salade tiède d’automne avec patate douce et noisettes.

Sarrasin
Le sarrasin (ou blé noir) est une pseudo‑céréale très présente en Europe, notamment en version grain décortiqué, grillé (kasha), ou farine sans gluten.
Pourquoi l’adopter ?
- Il est naturellement sans gluten et riche en fibres (une portion classique de 60 g couvre déjà 10 % des apports conseillés pour la journée).
- Il a une teneur en protéines élevée (8 g par portion, soit autant de protéines que dans 1 œuf) et un profil en acides aminés équilibré.
- Sa saveur intense se marie bien avec des plats rustiques, des galettes, ou des gratins.
- Il se distingue aussi par sa densité nutritionnelle intéressante, avec une belle panoplie de minéraux comme le fer, le zinc et le magnésium.
👉 À tester : les flocons de sarrasin Bio par Nature pour un petit déjeuner chaud, façon bouillie.
Amarante
L’amarante est une graine fine et délicate, souvent utilisée en complément du quinoa ou du riz.
Pourquoi l’adopter ?
- Elle est sans gluten et contient environ (8,5 g par portion, soit autant de protéines que dans 1 œuf).
- Très digeste, elle est adaptée aux enfants ou aux personnes ayant un système digestif sensible.
- Elle est riche en calcium, magnésium et fer, selon les données Ciqual.
- Sa texture légèrement croquante donne du relief aux plats chauds, soupes ou galettes.
👉 Astuce : faites-la griller à sec pour la faire “popper” et l’utiliser comme topping sur une salade ou un velouté.
Zoom : tous les féculents ne se valent pas
Même si riz, blé et quinoa sont tous des féculents (car riches en glucides complexes), leur composition nutritionnelle varie fortement selon l’espèce botanique.
- Le riz blanc est majoritairement composé d’amidon, avec une teneur en protéines faible et peu de fibres.
- Nous vous conseillons de consommer du riz complet dans lequel il y a davantage de fibres et de minéraux.
- Le blé tendre, utilisé pour fabriquer le pain, présente une teneur en protéines un peu plus élevée.
- Il est souvent utilisé sous forme raffinée (ex. : farine blanche), donc dépourvue d’une grande partie de ses fibres et de ses minéraux.
- Le quinoa, lui, est plus complet : encore plus de protéines, une meilleure digestibilité, et une richesse en micronutriments.
👉 À retenir : deux aliments classés “féculents” peuvent avoir des effets nutritionnels très différents selon leur origine botanique, leur transformation (complet vs blanc) et leur profil en fibres, protéines, minéraux.
Newsletters
Conseils nutritionnels et recettes pour une bonne alimentation
Pourquoi intégrer les pseudo‑céréales dans son plan nutritionnel ?
Les pseudo‑céréales ne sont pas seulement une alternative à la vraie céréale : elles offrent un apport nutritionnel riche, utile pour diversifier son alimentation, en particulier dans un contexte de régime sans gluten.
En bref : ce sont des graines nutritives, faciles à préparer, qui comprennent souvent plus de protéines, de fibres et de minéraux que leurs équivalents raffinés.
Un excellent apport en protéines végétales
Le quinoa, le sarrasin et l’amarante sont naturellement des sources de protéines, ce qui en fait une base intéressante pour les personnes qui ne consomment pas ou peu de viande. Le quinoa, par exemple, est l’une des rares plantes à contenir les 9 acides aminés essentiels, dont la lysine, un acide aminé souvent absent des céréales classiques.
- Quinoa cuit : ~5 g de protéines / 100 g
- Sarrasin cuit : ~5,4 g / 100 g
- Amarante cuit : 3 à 4 g / 100 g
Ces graines sont de belles options pour varier les féculents du quotidien, changer des pâtes ou du riz, et apporter une touche d’originalité et de saveur à vos menus végétariens ou végétaliens.
Une teneur intéressante en fibres
Les pseudo‑céréales moulues ou entières sont naturellement riches en fibres, notamment si elles sont consommées sous leur forme complète (non raffinée). Cela contribue à la satiété, au confort digestif, et aide à maintenir une alimentation saine sur le long terme.
Elles comprennent également une petite quantité d’acides gras insaturés bénéfiques pour l’organisme, en particulier dans le cas du quinoa ou de l’amarante.
De vrais bénéfices côté micronutriments
Souvent cultivées en altitude ou sur des sols pauvres (comme en Amérique du Sud ou en Asie), les pseudo‑céréales concentrent des minéraux précieux :
- Magnésium, contribue aux fonctions normales des fonctions psychologiques et musculaires
- Fer, participe au transport normal de l’oxygène dans l’organisme/dans le corps et aide à réduire la fatigue.
- Zinc, phosphore, vitamines B…
Ces graines apportent des nutriments essentiels, y compris lorsqu’elles sont issues de plantes cultivées en agriculture biologique.
Une réponse aux besoins spécifiques
- Elles ne contiennent pas de gluten : c’est donc une solution idéale pour les personnes intolérantes ou atteintes de maladie cœliaque.
- Elles se digèrent facilement.
- Elles conviennent à toute la famille et à chaque mode de vie.
- Elles s’intègrent facilement dans les menus du jour : en salade, en soupe, en galette, en plat chaud, ou même au petit déjeuner.
Comment cuire et intégrer les pseudo‑céréales au quotidien
Cuisson de base
La manière la plus simple : rincer les grains (certains comme le quinoa sont recouverts d’un léger film amer), puis cuire dans de l’eau (généralement 1 volume de graine pour ~2 volumes d’eau) pendant ~15 à 20 minutes selon la graine (suivre les consignes de l’emballage). On peut aussi les cuire à la vapeur douce.
Modes d’utilisation
- En salade tiède ou froide : quinoa bowl, mélange de grains, légumes, huile d’olive
- En galettes : farine de sarrasin ou d’amarante, mêlée à des légumes ou des légumineuses
- En porridge chaud : quinoa ou amarante cuits dans une boisson végétale le matin
- En pain ou pâtes (mélange de farines)
- En bouillie, en soupe, ou comme accompagnement chaud
- En version broyée / farine, pour remplacer partiellement la farine de blé (surtout dans les recettes avec moins de gluten)
Quelques idées recettes simples
- Salade de quinoa, tomates, concombre, pois chiches, herbes fraîches
- Galettes de sarrasin / légumes râpés
- Porridge d’amarante au lait végétal et fruits rouges
- Pain mixte : farine de blé + farine de sarrasin + graines
- Mélange “grain chaud” : quinoa + légumes sautés + sauce légère
L’important est de varier les pseudo‑céréales, de les associer à des légumineuses (lentilles, pois secs, haricots secs) pour enrichir le profil en protéines végétales.
Newsletters
Conseils nutritionnels et recettes pour une bonne alimentation
Recommandations du PNNS, diversité et céréales complètes
Que dit le PNNS (Programme national nutrition santé) ?
Les recommandations PNNS insistent sur les produits céréaliers dans l’alimentation, notamment pour leur apport en glucides complexes, en fibres et leur rôle de base de l’alimentation. Le PNNS invite en outre à favoriser les formes complètes des céréales, pour garder les fibres et les micronutriments.
Même si les pseudo‑céréales ne sont pas explicitement citées dans toutes les recommandations, elles s’inscrivent dans l’esprit de diversification des grains et d’équilibre alimentaire.
Pourquoi varier les types de céréales / grains
- Diversifier les saveurs, les textures, couleurs
- Réduire l’exposition à d’éventuels résidus spécifiques à certaines cultures non bio.
- Soutenir la biodiversité agricole en consommant d’anciennes variétés
- Améliorer le confort digestif en alternant types de fibres et variétés sans gluten.
L’importance des céréales complètes
Privilégier la forme complète (grain entier, farine complète) permet de préserver les fibres, les vitamines et les minéraux qui sont en grande partie situés dans l’enveloppe externe du grain. En version blanche ou raffinée, une fraction importante de ces éléments est perdue.
Ainsi, pour un même type de grain ou pseudo‑céréale, la version complète apportera plus de fibres et de nutriments comparée à la version raffinée, ce qui est un atout dans une alimentation équilibrée.
👉 À noter : dans les versions complètes, l’enveloppe du grain est conservée. Or, c’est justement cette partie externe qui est la plus exposée aux résidus de phytosanitaires dans les cultures conventionnelles.
Choisir des grains complets issus de l’agriculture biologique permet donc de limiter cette exposition, tout en bénéficiant de leur valeur nutritionnelle.
Panorama régional et historique : céréales dans le monde
En France et en Europe
Selon les régions, les céréales préférées varient : en Bretagne, le sarrasin est traditionnel (gallettes, galettes), dans le sud on mange beaucoup de riz et de boulgour, dans l’est on retrouve le blé, l’avoine ou le seigle. Les pseudo‑céréales restent plus marginales dans la tradition française, mais gagnent du terrain par l’intérêt nutritionnel, leur originalité, les recettes associées, les tendances culinaires et les mouvements “sans gluten”.
Dans le monde
- Le quinoa était une culture phare chez les Incas.
- L’amarante, dans les civilisations mésoaméricaines, avait une valeur culturelle et alimentaire.
- En Afrique, le fonio est une céréale de base dans certains pays.
- En Ethiopie, le teff est la céréale de base pour le pain injera.
Ces pseudo‑céréales anciennes trouvent aujourd’hui une nouvelle place dans notre alimentation mondiale, notamment dans les pays occidentaux qui cherchent des alternatives adaptées au monde moderne et diversifié.
Limites, précautions et points de vigilance
- Même si les pseudo‑céréales ne contiennent pas de gluten, pour les personnes atteintes de maladie céliaque, il faut veiller à l’absence de contamination croisée (machines, silos, transport).
→ se référer à l’étiquetage - Certaines personnes peuvent ressentir un inconfort digestif quand elles introduisent trop rapidement des grains riches en fibres. Il est préférable d’augmenter leur consommation progressivement.
- Ne jamais remplacer totalement un groupe d’aliment classique (comme les produits céréaliers) sans l’avis d’un médecin ou d’un diététicien. Notamment chez les enfants ou les seniors.
Intégration pratique et conseils
- Introduisez une nouvelle pseudo‑céréale dans vos repas une fois par semaine, puis variez progressivement les usages au fil des jours.
- Mélangez-les à d’autres céréales ou légumes pour des recettes colorées et riches en saveurs complémentaires.
- Associez-les à des légumineuses dans un même repas pour compléter le spectre d’acides aminés (ex : quinoa + lentilles, sarrasin + pois chiches) et obtenir une protéine efficace.
- Privilégiez les versions bio pour limiter l’exposition aux phytosanitaires et autres résidus chimiques.
- Stockez-les dans des contenants hermétiques, au sec, à l’abri de la lumière, pour préserver leur qualité.
En résumé
Les pseudo‑céréales offrent une alternative intéressante aux céréales traditionnelles : sans gluten, riches en fibres et en protéines, faciles à cuisiner et plusieurs diversités de saveurs et de textures.
En les intégrant petit à petit dans l’alimentation, on enrichit son assiette en goût, en nutriments, et on soutient une démarche plus respectueuse de la biodiversité agricole. À condition de les choisir de qualité, idéalement complètes et bio, ces graines anciennes ont toute leur place dans une alimentation équilibrée, moderne et inspirante.
👉 Envie de faire le plein d’idées pour varier vos céréales ? Rejoignez notre newsletter pour des recettes faciles, saines et de saison !
Newsletters
Conseils nutritionnels et recettes pour une bonne alimentation
Point à savoir : quelle différence entre féculents, céréales, pseudo-céréales et légumineuses ?
On confond souvent ces termes, mais ils désignent différentes réalités :
Catégorie | Définition | Exemples alimentaires | Présence de gluten dans la graine |
Féculents | Catégorie nutritionnelle regroupant des aliments riches en glucides complexes | Pomme de terre, riz, pâtes, pain, manioc, igname, chataigne | Variable (pomme de terre = non, pain = oui) |
Céréales | Plantes de la famille des graminées | Blé, riz, avoine, seigle, maïs, orge, millet, épeautre… | Oui (sauf riz, avoine, maïs) |
Pseudo-céréales | Plantes non graminées mais utilisées comme des céréales | Quinoa, sarrasin, amarante, fonio… | Non |
Légumineuses | Plantes dont le fruit est une gousse | Lentilles, pois cassés, haricots rouges/blancs/noirs, soja, pois chiches… | Non |
👉 Le point commun entre tous ? Ce sont des aliments de base, riches en glucides complexes, souvent intégrés dans la catégorie des produits céréaliers du PNNS, à consommer de préférence sous leur forme complète.
0 commentaires